Le parlement conjugal de Paulina Chiziane ou une immersion au Mozambique

“Le parlement conjugal” est d’une richesse inouïe !! Je ne pouvais rêver mieux comme entrée en la matière. J’ai fort apprécié toutes ces petites subtilités dans la culture et les traditions du Mozambique… Bien entendu, j’ai revu ma position de départ.

Rappelez-vous, j’avais décelé, au début de ma lecture, plein de similitudes avec ma culture… Sans remettre totalement en cause ce postulat de départ, je note quand même certaines spécificités… L’Afrique, dans toute sa diversité, se conjugue au pluriel croyez-moi !

Le Mozambique, ce pays où le matriarcat domine au Nord laissant le sud sous le joug d’un patriarcat agressif… En Afrique, un pays regroupe un ensemble d’ethnies ayant chacune sa culture et ses traditions… Quelle richesse ma foi !

Dans le Nord, “À l’heure du mariage, c’est l’homme qui vient bâtir un foyer dans notre maison maternelle, et quand l’amour finit, c’est lui qui s’en va.” Une société matriarcale où la femme est au centre du foyer et se fait dorloter par les hommes.

En revanche, dans le sud patriarcal, “l’homme dit : Ma femme est mon bétail, ma fortune. Elle doit être élevée et menée à la baguette.” Les femmes y sont soumises et portent le poids du monde sur leurs épaules…

Au Mozambique, au Nord comme au sud, les populations sont très à cheval sur les traditions. Les conséquences du non-respect de ces traditions peuvent sembler ahurissantes pour le commun des mortels. À titre d’exemples :

  • Dans le Nord, sans Rites d’initiation, les femmes et les hommes sont considérés comme des déchets de la société et leur descendance des impuretés. Ces rites sont un ensemble de pratiques enseignées aux petites filles et petits garçons pour marquer leur entrée dans la vie adulte…
  • Dans le Sud, le lobolo (la dot) est une institution. Ainsi, l’homme qui ne verse pas de lobolo avant d’épouser sa femme perd tout droit paternel et devient un être inférieur. Les enfants nés de cette union n’ont pas de patrie et ne peuvent hériter des terres des parents.

Enfin, comment finir sans aborder le kutchinga (lévirat) ? À la mort de l’époux, l’épouse doit avoir des relations sexuelles avec l’un des frères de son défunt mari. Ceci, au titre d’une purification sexuelle et pour empêcher que la famille ne subisse une grande tragédie.

Je ne vais pas me lancer dans une analyse de la place de la femme au Mozambique. Je fais confiance à votre esprit d’analyse.

Sur le fond, j’ai beaucoup appris même si la forme ne m’a pas très emballée. À vous d’en juger !

Avec passion,

Dyna.